- Anthologie des Sables (1942)
« Cahiers de poésie, de pensée, de culture. Publié sous la direction de Paul Saintaux »
Oran (30, boulevard Front-de-Mer, [31000]). In-8 (240x165), br. [48 p.]
Dir. : Paul Saintaux
Un numéro unique (juin 1942)
Part. : Louis Bakelants, René de Berval, Alain Borne, Joë Bousquet, Clemens Brentano, Louis Emié, Robert Leboucher, Michel Levanti, Fernand Marc, Jean Rivier, Paul Saintaux [Aimé Bosc], Claude Sernet, Jean Tortel, et choix de poètes arabes.
Trad. : A. Mahad (poètes arabes), Paul Saintaux (C. Brentano).
Ill. : /
Bibl. : [ISSN : / .
Rappelons que Paul Saintaux [Aimé Bosc] avait déjà dirigé une autre revue domiciliée à la même adresse : Grand Erg (1939).
Il est émouvant de noter qu’il y a toujours une librairie (« El Mamoune ») sise au 30, boulevard Front-de-Mer à Oran.
Principalement constituée de poèmes, cette Anthologie des Sables n’en contient pas moins une étude sur le Moyen âge, une autre sur Unamuno, et des notes de lecture, notamment celle de Joë Bousquet qui revient sur les traductions malgaches (poésie obscure) de son ami Jean Paulhan (version définitive parue chez Gallimard en 1939). Le numéro mêle intelligemment traduction de poètes arabes et de Clemens Brentano. Les mots de Goethe (évoqués en 4e de couv.) sont à propos de Beethoven. On lira avec le plus grand intérêt la notice historique d’Olivier Cariguel dans Panorama des revues littéraires sous l’Occupation (IMEC, 2007) qui explique les rapports de Paul Saintaux avec Denys-Paul Bouloc (tous deux aveyronnais) et l’origine de cette revue.
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« Une ère est morte. Une autre naît de ces incendies qui, bientôt, ne seront plus que braises, plus que cendres. À un courant d’analyse va succéder un courant de synthèse qui, déjà, fait éclater des limites trop étroites qui ne le peuvent plus contenir. L’heure que nous vivons est grave pour l’histoire de la pensée. C’est le devenir même de l’homme qui est en jeu. Il est urgent pour nous, de faire la plus totale prise de conscience possible de notre "moi" qui nous est un monde plus qu’étranger. Notre but sera donc de déceler les diverses formes qui se font actuellement jour dans tous les domaines de l’esprit. Qu’on ne nous reproche pas notre hardiesse. N’est-ce pas elle qui, dans la bouche de Goethe, mettait ces mots : "Je l’aime parce qu’il désire l’impossible" »
(n.s. [Paul Saintaux] en 4e de couv. de l’Anthologie des Sables).
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- Tables [n° 1] in Olivier Cariguel, Panorama des revues littéraires sous l’Occupation, IMEC, 2007, p. 440-442
[IMEC] [BnF : / ]

- Anthologie des Sables, n° 1, juin 1942 [48 p.]
Michel Levanti, Poème,
Claude Sernet, Élégie,
Fernand Marc, La tunique de Mannah. Proses de la nuit,
René de Berval, Contribution à l’étude d’un nouveau Moyen Âge,
Robert Leboucher, Tribu / L’oiseleur,
Louis Bakelants, L’expérience poétique de Miguel de Unamuno,
Paul Saintaux, Santiago ou erreur de dosage / Poème / Cri de guerre / Grand Erg,
Poètes arabes, Poèmes à danser et à rire,
Alain Borne, Les amantes au prince triste / Chanteuse au piano,
Louis Emié, Les joueurs de cartes,
Clemens Brentano, Witzenpitzel,
Jean Tortel, Poèmes,
Jean Rivier, Question / Écorce de l’aube,
Joë Bousquet, Les Hain-Tenys,
Paul Saintaux, L’horizon poétique.
Trad. : A. Mahad (poètes arabes), Paul Saintaux (C. Brentano).
Note(s) :
- Joë Bousquet, Les Hain-Tenys [repris in Jean Paulhan et ses environs, n° 1, 2e sem. 2013, p. 41-43